Voici, la chronique de La vie au Sanctuaire du 18 au 24 mars 2022.

3e dimanche de carême

Dieu est plus grand que notre cœur

            Jésus de Nazareth était un homme de tolérance vivant dans une société intolérante. Dans les Évangiles, il nous invite à  donner une chance au  figuier stérile, une chance au coureur. Il nous demande de nous habituer à voir chez les autres, quels que soient leurs actes ou leurs paroles, leurs croyances ou leur statut social, des êtres aimés de Dieu. Des êtres graciés.

            Jésus corrige l’idée que les gens se font de Dieu : Dieu qui punit, Dieu qui se venge, Dieu qui se fâche. Pour ce faire, il rappelle deux événements : l’affaire des Galiléens et la chute de la tour de Siloé. Jésus donne une chance aux gens qu’il rencontre. À cette femme de Samarie, il ne dit pas qu’elle est une hérétique ou une épouse infidèle avec ses cinq maris; il lui demande de l’eau et il parle avec elle. À Zachée qui s’enrichit au détriment de ses concitoyens, il ne dit pas qu’il est un voleur; il s’invite chez lui et lui annonce que le salut est arrivé pour sa maison.

            Au fils prodigue qui revient à la  maison, le père ne dit pas qu’il est un voyou ou un fils ingrat. Il se jette à son cou, le couvre de baisers et lui fait la fête. Jésus ne juge pas d’après les apparences; il regarde le fond du cœur.  À Pierre qui l’a renié trois fois, il ne dit pas qu’il est un lâche; il lui demande: Pierre, m’aimes-tu? et lui confie les clés du Royaume des Cieux. Au larron crucifié près de lui, Jésus ne dit pas qu’il est un hors-la-loi ou un damné; il lui dit: Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.

Avec Jésus, tout être humain peut sortir de ses impasses. Chaque être humain est différent, unique. La diversité n’est-elles pas plus riche que l’uniformité? Si tu es différent, viens avec nous, ta différence nous enrichira.  Avec l’apôtre Jean, je dis : Dieu est plus grand que notre cœur. Fort heureusement!

Paul Arsenault, o.m.i.