Voici, la chronique du 09 au 15 septembre 2022 du feuillet de La vie au Sanctuaire.

Dimanche, 24e semaine du temps ordinaire

C’est fête pour Dieu!

Des pharisiens et des scribes, fidèles observateurs de la Loi, sont scandalisés et choqués de voir Jésus qui fait bon accueil aux pécheurs et qui se permet de manger avec eux. Ils lui reprochent d’être trop à l’aise avec des gens peu recommandables. Cela ne convient pas à un envoyé de Dieu, se disent-ils.  Par des paraboles faciles à comprendre, Jésus leur fait comprendre sa conduite et leur révèle le vrai visage de Dieu qu’ils ignorent.

Jésus avait observé le comportement des bergers dans les campagnes aux alentours de Nazareth.  Lorsque le berger constate que l’une des ses brebis est disparue, il laisse de côté son troupeau en sécurité et il se met à la recherche de la brebis perdue jusqu’à ce qu’il la retrouve. Et quand il la retrouve, tout joyeux il l’a met sur ses épaules, retourne à la maison et fait la fête avec ses amis et ses voisins. Cette histoire, Jésus l’applique aux humains. Dieu est toujours à la recherche de celui et de celle qui a quitté sa communauté et qui est parti ailleurs. Et la joie éclate dans le ciel quand la personne égarée reconnaît que Dieu la cherche et qu’elle se laisse trouver. Oui, c’est fête chez Dieu quand un seul pécheur se convertit.

Pourquoi une telle joie chez Dieu? N’oublions jamais que par le foi et le baptême nous sommes ses fils et ses filles pour toujours. Le Dieu que nous fait connaître Jésus est un Dieu heureux, un Dieu qui célèbre en grand le retour à la maison de son enfant égaré. Trop souvent, nous entretenons l’image d’un Dieu sévère, déçu et mécontent de nous. Il est temps d’entrer dans la fête de Dieu qui est amour et heureux de pardonner. Et les occasions ne manquent pas de donner à Dieu la joie de pardonner et, à nous, la joie d’être pardonnés et de vivre l’Évangile. «C’est beau une Église au visage joyeux, au visage serein et souriant, une Église qui ne ferme jamais les portes…», déclare le pape François dans son homélie, lors de la béatification de Jean-Paul I, «le pape au sourire», le 4 septembre dernier.

Normand Provencher, o.m.i.