Voici, la chronique du  11 au 17 novembre 2022 du feuillet de La vie au Sanctuaire.
Vous pouvez trouver la totalité du feuillet de La vie au Sanctuaire en cliquant ici!

Persévérer, oui, mais en s’appuyant sur quoi ?

Le récit d’évangile commence par une série d’écroulements et de cataclysmes qui n’ont rien de rassurant. Même pour nous : des écroulements, nous en voyons arriver de nos jours autour de nous :  églises démolies pierre par pierre, santés qui s’effondrent, réputations massacrées en grand public. En plus des zones de violence et de persécution pour motifs politiques ou religieux. Les temps sont durs, comme à l’époque où vivait Jésus. Pas étonnant qu’aujourd’hui comme alors des « visionnaires » annoncent que c’est pour très bientôt la fin du monde. Et qu’on cherche à nous vendre toutes sortes de recettes et de produits pour nous « sauver », pour fuir, nous mettre à l’abri des inconforts ou anxiétés; nous dispenser de nous engager dans le redressement des injustices et des conflits qui causent ces écroulements économiques et ces mépris de la dignité humaine.  ». 

Que dit Jésus, lui,  devant les écroulements et persécutions ? Rien qui nous mette à l’abri. Il annonce que la vie surgira des destructions. « Ne vous laisser pas séduire par les vendeurs de voies d’évitement. Si on vous persécute, rendez témoignage de ce qui vous fait vivre – ce sera plus interpellant que bien des sermons et des dévotions. Surtout, tenez bon, persévérez jusqu’au bout comme je le ferai moi-même sur la croix. »

Comment persévérer quand la foi n’est plus à la mode, quand 21 % des Canadiens s’inscrivent au recensement comme « sans appartenance religieuse. En quoi trouver des points d’appui pour traverser les tempêtes ? Voici trois appuis solides : la promesse de Dieu de ne jamais nous laisser tomber hors de son amour et de nous accompagner de son Esprit; l’exemple de chrétiens de toutes les époques, témoins jusqu’au don de leur sang; et cette force qui nous habite au creux de notre faiblesse, comme Saint Paul en a fait l’expérience : C’est quand je suis faible que je suis fort – de la puissance de Dieu. Persévérer dans la foi alors, ce n’est pas refuser de voir le monde qui change dramatiquement. C’est plonger plus profondément en soi et dans la promesse du Dieu Vivant qui ne sait engendrer que de la vie. « Par votre persévérance, vous aussi obtiendrez la vie ».

Bernard Ménard o.m.i.