Voici, la chronique du  9 au 15 décembre 2022 du feuillet de La vie au Sanctuaire.
Vous pouvez trouver la totalité du feuillet de La vie au Sanctuaire
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3e dimanche de l’avent

La joie de l’attente

Plus le temps de l’Avent avance, plus la venue du Seigneur se fait proche. Nous n’avons pas à attendre un autre Sauveur que Jésus, le Fils de Dieu et le fils de Marie de Nazareth. Avec lui, les aveugles verront, les boiteux marcheront, les lépreux seront purifiés, les sourds entendront. Un monde nouveau est à l’horizon! Et c’est pourquoi nous sommes invités à vivre dans la joie. Celle-ci, nous avons l’expérience, prend plusieurs tonalités. La joie de l’Avent, c’est celle de l’attente. Elle est toute spéciale, un peu comme la joie de la maman et du papa qui attendent leur enfant tant désiré et déjà aimé. Il y a certes des imprévus, des inquiétudes et beaucoup de questions en suspens. Mais ils ressentent une joie unique, celle de l’attente d’une vie nouvelle en train de prendre forme et dont ils sont responsables.

Si nous gardons les yeux ouverts, nous pouvons ressentir un malaise à parler de la joie dans le contexte actuel de la société et de l’Église. Les médias rapportent tant de violences, de guerres, de catastrophes naturelles et d’exploitation d’hommes, de femmes et d’enfants?  Des millions de personnes n’ont aucune expérience du bonheur et désespèrent de le connaître un jour. Même dans l’Église, nous traversons des moments difficiles où plusieurs portes semblent se fermer de façon définitive.

Or, loin de nous démobiliser, la foi chrétienne nous entraîne dans la joie. Le Seigneur nous confie la mission de la cultiver dans nos milieux. Il veut  notre collaboration. Il a besoin de nos mains, de nos visages et de nos paroles pour exprimer concrètement son bonheur de vivre et d’agir parmi nous. N’est-ce pas le sens de nos fêtes et de nos rencontres?  Mais le signe le plus évident que le Seigneur est en train d’établir son royaume, c’est quand il y a de l’amour et de l’entraide fraternelle. C’est pourquoi nous vivons l’attente de sa venue dans la joie.

Normand Provencher, o.m.i.