Voici, la chronique qui se retrouve dans « La vie au Sanctuaire », du 10 au 16 avril.

2e dimanche de Pâques: Dimanche de la Miséricorde divine

Heureux de croire sans avoir vu!

Rien n’empêche Jésus ressuscité de venir au milieu de ses disciples. Les portes sont verrouillées et leurs cœurs sont fermés par la peur et la déception. Le soir de Pâques,  Jésus est présent au milieu d’eux. C’est vraiment le Crucifié qui est vivant. Il leur apporte la paix et leur communique l’Esprit. Remplis de joie, les disciples le reconnaissent aux traces de ses souffrances sur ses mains et son côté, comme des signes  de son amour pour eux.

Thomas n’était pas avec les disciples le soir de Pâques. Il refuse de croire ce qu’ils lui racontent. Il ne cède pas à leur enthousiasme et exige même des preuves tangibles; lui, il tient à voir et à toucher. Il nous est bien sympathique, cet apôtre Thomas, qui nous ressemble tant. Mais son incrédulité n’empêche pas le Ressuscité de le rencontrer, huit jours plus tard, et de l’inviter à le toucher. Devant une si profonde confiance, Thomas  exprime aussitôt sa foi par ces mots :  «Mon Seigneur et mon Dieu». Il n’a plus besoin de preuves; la rencontre personnelle et intime avec Jésus ressuscité le rend croyant.

Jésus ressuscité ne s’impose pas à nous, en recourant à des signes spectaculaires ou à des preuves qui nous éviteraient d’exercer notre liberté et d’exprimer notre foi. C’est dans nos cœurs qu’il nous rejoint, là où sont nos doutes, nos angoisses et nos souffrances les plus cachées. Il nous apporte la paix et la joie : «Heureux ceux qui croient sans avoir vu». Le Ressuscité vient aussi dans nos communautés chrétiennes qui verrouillent trop souvent leurs portes par crainte de la nouveauté et d’un avenir incertain. Sur elles, il souffle son Esprit de vie qui renouvelle tout, qui vainc la peur et qui pousse à toujours aller plus loin. Avec Pâques, le premier jour d’un temps nouveau se lève sur le monde.

Normand Provencher, o.m.i.