Voici, la chronique du 15 au 21 juillet 2022 du feuillet de La vie au Sanctuaire.

Abraham au chêne de Mambré

Comment accueillir les autres dans un monde agité, pressé, méfiant? Comment accueillir les autres dans une Église affairée, une famille éclatée, sans avoir toujours l’agenda et le cellulaire en mains?

Peut-être faudra-t-il se mettre à l’école d’Abraham, au chêne de Mambré, dans une attitude empressée qui courut à la rencontre de ses visiteurs, se prosternant jusqu’à terre en disant: Ne passez pas sans vous arrêter. On va vous apporter un peu d’eau… Vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher du pain et vous reprendrez vos forces… Abraham se hâta vers Sara pour lui dire: Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et fais des galettes. Toute une hospitalité à l’orientale!

« Seigneur, si tu passes par-là, viens chez moi, entre donc. Mais il vaut mieux que tu le saches : Tu trouveras sûrement ma porte fermée. J’ai toujours peur, alors je mets le verrou. Mais toi tu sais bien comment entrer, surtout quand ma porte est fermée. Tu arrives à passer même quand il n’y a pas de porte. J’aime mieux te le dire, Seigneur, si tu viens chez moi, tu ne trouveras pas grand-chose. Si tu veux de l’amour, iI vaudrait mieux que tu en amènes. Tu sais, mon amour à moi, il est plutôt rassis, ce serais mieux que tu en apportes du frais. Emballe-le bien en le transportant, c’est si fragile l’amour ! Si tu avais aussi un peu d’espérance, de la vivace, de celle de ton jardin, ce serait bien d’en prendre un bouquet. J’en ai tant besoin pour fleurir mon regard. Et si encore tu avais un peu de foi pour moi, rien qu’un peu, pas plus gros qu’un grain de moutarde, alors je déplacerais les montagnes ». (Jean DEBRUYNNE)

Pas facile d’accueillir Jésus, en Amérique du Nord! Faudra bien trouver un peu de temps pour renouer avec Lui. On s’inquiète et on s’agite pour du vent. On oublie l’essentiel ou l’unique nécessaire. On ne choisit pas, comme Marie de Béthanie, la meilleure part.

Paul Arsenault, o.m.i.