Voici la chronique de La vie au Sanctuaire de la semaine du 25 au 31 mars 2022.

4e dimanche du Carême

C’est fête pour Dieu!

Jésus est très à l’aise avec des publicains et des pécheurs et même il mange avec eux. Cela ne convient pas aux gens pieux de l’époque et aussi à plusieurs d’entre nous. Pour faire comprendre son attitude, il adresse à ceux qui sont scandalisés et choqués «la parabole de l’enfant prodigue». On devrait l’appeler la parabole du «père prodigue» qui ne désespère jamais de ses deux fils, le plus jeune et l’aîné.

Lui faisant confiance, le père laisse partir avec son héritage le plus jeune qui veut vivre ses rêves sans les contraintes familiales, imaginant que c’est plus intéressant ailleurs. Le père aime aussi son fils aîné, fidèle travailleur, mais qui ne comprend pas sa générosité et qui se montre jaloux de son frère. Pourtant le père aime ses deux garçons qui sont très différents. C’est cela un bon papa. Voilà le Dieu que Jésus fait connaître : un père généreux qui nous attend avec patience, qui vient au devant de nous et qui fait tout pour que nous soyons heureux.

Il est important de nous demander avec qui nous nous identifions : avec le plus jeune qui a mené une vie de débauche, ou avec l’aîné qui a été un garçon exemplaire mais qui refuse d’entrer dans la fête de la réconciliation. Ne sommes-nous pas les deux? Il nous arrive de gaspiller et de ne pas mettre au service des autres des grâces et des dons reçus; et il nous arrive aussi de penser que Dieu le Père est trop bon, toujours disposé à donner la chance de se reprendre à celui ou celle qui s’égare. Nous oublions parfois que sa joie, c’est de pardonner. C’est pourquoi, le père organise la fête quand celui qui était parti au loin est revenu à la maison. Profitons du Carême pour nous ouvrir à la générosité de Dieu le Père et entrons dans la fête des joyeuses retrouvailles.

Normand Provencher, o.m.i.