Dans l’intimité du Christ – Dimanche 21 juillet – La Vie au Sanctuaire
Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 21 juillet 2024. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.
Dans l’intimité du Christ
«À ce moment-là, les apôtres se rassemblèrent autour de Jésus.» Marc commence son récit par une observation apparemment anodine qui résume en fait tout le message de l’Évangile d’aujourd’hui. La vocation chrétienne est avant tout d’être autour de Jésus. Dans l’intimité avec lui, les disciples trouvent la force et la substance de leur mission.
Le christianisme n’est pas une vocation autoréférentielle. L’Évangéliste souligne l’importance d’être avec Jésus et de sortir ensuite pour proclamer. En effet, chaque chrétien est appelé à ce mouvement intérieur, à ce va-et-vient continuel, à aller au Seigneur et à donner ensuite aux autres ce qu’il a reçu.
«Venez à l’écart, dans un endroit désert, et reposez-vous un peu.» Le sentiment des limites et de la faiblesse humaine est très clair pour le Seigneur. Il connaît bien la fragilité humaine et utilise comme remède à cette limitation d’être avec lui. À bien comprendre Marc, l’intimité avec Jésus est la véritable source à laquelle puiser pour pouvoir donner aux autres sans risquer de se perdre.
Ce besoin d’être avec Dieu et d’écoute se pose de manière particulière pour les annonciateurs de l’Évangile et les animateurs de la communauté chrétienne qui doivent rester constamment en contact avec la source de la vie et de la Parole qu’ils doivent transmettre à leurs frères. On ne donne pas ce que l’on n’a pas.
Par ailleurs, au cœur de la parole de ce 16e dimanche se trouve aussi la compassion: à travers Jésus, Dieu veille sur son peuple. L’Évangile décrit les « petites » gens de Galilée qui ont afflué à la suite de Jésus comme une communauté d’hommes épuisés dont personne ne se soucie. Ils ont senti que Jésus se souciait sincèrement d’eux et qu’il avait le pouvoir de leur venir réellement en aide. C’est ce qu’il fait, en apportant le salut tant attendu à tous ceux et celles qui se tournent vers lui avec confiance, dans leur malheur physique, social ou spirituel.
Marc observe que Jésus : « Il a vu une grande foule, il a eu compassion d’eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger.» Le Bon Pasteur a pitié de ses brebis, de toutes personnes qui, affamées de vérité, veulent écouter sa parole ; le même que nous devons ressentir pour nous-mêmes et pour nos frères et sœurs. La compassion du Christ est la vraie réalité à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Cultivons la bienveillance et la compassion.
Wedner Bérard, o.m.i.