Voici, un article de la chronique « Les clés du bonheur » de la Revue Notre-Dame-du-Cap publié dans le numéro d’octobre 2022 écrit par Rose-Marie Alain.

Il est où le bonheur?

Les Québécoises et les Québécois sont en train d’élaborer leur propre chemin de bonheur. Nous voulons de plus en plus de temps libre, nous investissons plus dans la famille et les enfants et nous prenons de plus en plus soin les uns des autres.

CE QUI REND HEUREUX

En 2009, le Québec se classait 2e parmi les pays les plus heureux, derrière le Danemark. Un rapport paru dans La Presse en 2012, publié par Chris Barrington-Leigh, économiste à l’Institut des politiques sociales et de la santé à l’Université McGill, mentionne que ce qui rend les gens heureux, « ce n’est pas l’instinct de possession ou de compétition, mais plutôt les sentiments de dignité, d’appartenance et de contribution à des œuvres collectives ». 

Jésus l’avait compris. Son art de vivre étonne, émerveille: il attire les foules, dérange les personnes qui contrôlent, impose le respect. L’art de vivre de Jésus est l’art de ne pas contrôler sa vie, mais l’art de laisser couler la vie en soi et d’y être fidèle selon son inspiration, son intuition. Jésus lui-même se dit heureux.

Ses disciples aimaient son art de vivre: ils le suivaient. Quand Jésus leur dit « Suivez-moi », il veut leur dire qu’il voudrait qu’ils soient heureux comme lui: éveillés à ce qu’ils sont, à leur beauté intérieure, réconciliés à la Présence qui les habite. L’essentiel de l’enseignement de Jésus n’est pas la morale, pas le culte, pas les dogmes, mais la vie. Le but de l’existence humaine selon lui: faire l’expérience que nous sommes créés pour entrer dans une relation filiale, Père-fils, Père-fille. Pour lui, l’expérience de cette relation est de contacter cette Présence en nous et d’en vivre.

NAÎTRE À SOI-MÊME

L’existence humaine est une existence de mutation, de transformation. Maurice Zundel, philosophe, théologie, poète a écrit: « L’homme n’est pas encore né à lui-même », d’où les guerres. Qu’attendons-nous comme humanité, comme frères et sœurs? Naître à soi-même demande du temps, du silence, mais c’est possible puisque Jésus l’a déjà dit à Nicodème (Jean 3) qui cherchait un sens à sa vie. Nicodème est devenu un être d’intériorité.

Pour nous aussi, cette Présence a besoin d’être conscientisée et accueillie. C’est une Présence a besoin d’être conscientisée et accueillie. C’est une Présence identique dans tous les être humains, peu importe la race, la religion, la culture, le sexe ou l’âge; c’est une Présence universelle, commune, qui nous rend tous égaux. Ne sommes-nous pas tous enfants du même Dieu?

Aujourd’hui, beaucoup de ressources existent, tant psychologiques que spirituelles et religieuses, pour nous amener à découvrir notre propre source, là où Dieu habite. En le désirant et en le demandant à Dieu, de nouveaux chemins vont s’ouvrir à nous et tout devient possible. Notre Dieu n’est-il pas le Dieu de l’impossible?

Serait-il là, le bonheur?