Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 18 août 2024. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.

Je suis le Pain de vie

L’été nous permet de vivre à un autre rythme et souvent de se nourrir autrement.  Plus de fruits, davantage de légumes, des produits frais, des repas partagés en plein air, des pique-niques dans les parcs ou encore un repas sur une terrasse. Dans de telles situations, ce n’est pas seulement ce qui est dans notre assiette qui nous alimente mais encore la bonne compagnie, la beauté du décor, la gratuité des échanges, l’affection mutuelle.

Quand nous lisons dans l’Évangile de saint Jean à l’effet que le Christ  est le Pain de la Vie, nous pensons spontanément à l’Eucharistie, à la communion, à ce sacrement que l’on considère comme la source et le sommet de notre vivre-ensemble, de notre Église. Or, Jésus, le Christ, comme nourriture se donne à nous de bien des manières, sous mille et un visages, dans mille et une histoires qui nourrissent notre corps, notre esprit, notre âme, nos relations, notre mission et notre avenir.

Le Christ, Pain de vie, nous nourrit à travers toute la création, la nature. Jésus ressuscité passe par les artistes pour nourrir notre soif de beauté. Il passe par les grands-parents pour nous abreuver de tendresse. Le Christ vit dans les jardiniers, les fermiers, les agriculteurs pour nous prodiguer les fruits de la terre. Il passe par les vignerons pour nous offrir du bon vin. Jésus, le Christ, passe par les boulangers pour nous proposer du bon pain. Il nous parle par les poètes et les musiciens pour nous nourrir nos extases. Il passe par les enfants pour nourrir notre espérance en l’avenir.

“La tâche urgente de l’annonce de l’Évangile à notre époque exige donc des croyants et des prêtres en particulier, un engagement pour que chacun puisse rencontrer un Jésus Christ fait chair, fait homme, fait histoire. Nous devons tous veiller à ne jamais perdre de vue la « chair » de Jésus-Christ: cette chair faite de passions, d’émotions, de sentiments, de récits concrets, de mains qui touchent et guérissent, de regards qui libèrent et encouragent, d’hospitalité, de pardon, d’indignation, de courage, d’intrépidité: en mot, d’amour. “

Cette réflexion est tirée du plus récent document publié par le Pape François : il y traite longuement de l’importance la littérature et de la poésie pour nourrir notre âme, connaître le coeur humain et voir le monde avec profondeur. “Jamais de Christ sans chair », plaide-t-il : puissions-nous en toute circonstance nous nourrir de ce Christ qui se fait chair dans notre monde pour nous donner la vie en abondance et ainsi mieux l’offrir aux autres.

Luc Tardif, o.m.i.