Voici, la chronique du  6 au 12 janvier 2023 du feuillet de La vie au Sanctuaire.

LA FÊTE DE L’ÉPIPHANIE

La nouvelle année 2023 est bel et bien commencée. Une fois les souhaits exprimés, les vœux partagés et les célébrations des fêtes terminées, une vie plus régulière reprend ses droits. Pour nous aider à entrer dans ce nouveau chapitre de notre histoire, nous sommes invités à contempler les Mages, à nous laisser accompagner par eux sur les routes que nous emprunterons.

Ce récit est une mine inépuisable pour des pèlerins comme nous. Comme les mages, nous vivons dans un monde où l’obscurité semble vouloir dominer, où la violence sévit de mille et une manières, où nous cherchons à rencontrer Dieu comme une source de sagesse, de salut et de communion. Les mages sont des chercheurs. Pour trouver ce qu’ils
cherchent, ils sont attentifs à tous les signes possibles : que ce soient les astres, les Écritures, les autorités publiques, les événements ou encore les songes. Comme des pèlerins, ils sont ouverts et souples dans la mesure où l’essentiel est de maintenir le cap sur Celui qu’ils cherchent.

Ce sont des mages « synodaux » : ils n’excluent aucune voie ni ne censurent aucune voix. Ils observent, écoutent, consultent, et répondent par leur mouvement : ils demeurent en route. Ils apportent par ailleurs ce qu’ils ont de plus
précieux, non pas pour le protéger mais pour le partager. Ils espèrent trouver quelqu’un de plus grand qu’eux à qui il
conviendra de rendre hommage, de se prosterner et de lui offrir leurs trésors.

Au cours de la prochaine année, nous serons souvent des Mages en quête. Nous chercherons du sens, la santé, l’harmonie, la paix, la confiance. Or, ils nous enseignent que pour trouver ce que l’on cherche, nous avons besoin les uns des autres, de tous « les uns » et de « tous les autres ». Comme aime à le répéter le pape François, tout est lié. Il nous appartient donc d’être inclusifs dans nos quêtes, dans la mission comme dans nos projets et le partage de nos
ressources.

Comme les Mages, nous aurons maintes occasions d’offrir ce que nous avons de plus précieux : ce ne sont sans doute ni l’or, ni l’argent, ni la myrrhe. Pourrait-ce être notre présence, notre écoute, notre hospitalité. À chacun l’Esprit révélera quels sont les besoins auxquels nous pouvons répondre et nous éclairera sur la contribution que nous pourrons apporter.

Que Marie, sur toutes nos routes, nous accueille dans nos haltes et demeure pour tous un havre de paix.

Luc Tardif, o.m.i.