Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 9 juin 2024. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.

10e dimanche du temps ordinaire

La nouvelle famille de Jésus

Des membres de sa famille ne reconnaissent plus Jésus depuis qu’il a quitté sa vie bien ordinaire de menuisier à Nazareth pour devenir un prédicateur de villes en villages. Il a des limites à se montrer familier avec Dieu qu’il appelle son Père, d’annoncer avec autorité l’arrivée de son royaume et de présenter une nouvelle interprétation de la loi. La famille de Jésus ne pouvait pas ignorer qu’il était mal vu des autorités religieuses et qu’il courait le risque d’en subir les conséqueces. C’est pourquoi les gens de chez lui viennent pour le récupérer et le faire entrer dans l’ordre puisqu’il est évident  «qu’il a perdu la tête». L’évangéliste Marc ne peut pas avoir inventé un tel regard sur Jésus. Cette attitude de refus, l’apôtre Jean l’exprime clairement en quelques mots : «Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu» (1, 11).

On annonce à Jésus, en pleine discussion avec les scribes, la visite surprise de sa mère et de ses frères qui veulent le voir. Loin de s’empresser de les rencontrer, il pose la question : «Qui est ma mère? qui sont mes frères?» Marie, sa mère, est certainement la première à le suivre et à l’écouter. Dans le milieu juif, le mot «frère» désigne un proche ou un cousin. Au lieu de les accueillir, il jette un regard sur tous ceux et celles qui sont autour de lui et qui l’écoutent en déclarant : «Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.» Marie est certainement de cette famille-là, elle qui garde la parole de Dieu et la met en pratique.

Jésus a beaucoup reçu de Marie, de Joseph et de toute sa parenté de Nazareth. Mais le royaume qu’il vient instaurer est offert à toute l’humanité, bien au-delà des liens du sang, de la race et de la religion. Il instaure une nouvelle famille qui comprend les membres du royaume de tous les temps et de tous les lieux qui forment sa parenté. Quelle grande et belle famille! Par la foi et le baptême, nous en sommes les membres. Sa famille n’est pas encore complète. Soyons donc à l’aise pour faire des invitations dans nos familles et nos milieux de vie.

Normand Provencher, o.m.i.