La chronique de la Vie au Sanctuaire du 2 au 8 juin.

La Sainte Trinité

Ce témoignage de saint Grégoire de Naziance, un théologien des premiers siècles de l’Église,

en dit long sur la pauvreté de notre intelligence en face du mystère de Dieu.

Nous n’avons que des balbutiements à faire…

La seule attitude qui convienne devant le mystère de la Sainte Trinité, c’est d’adorer en silence. Ô toi, l’au-delà de tout, n’est-ce pas là tout ce que l’on peut chanter de toi? Quelle hymne te dira, quel langage? Aucun mot ne t’exprime. À quoi l’esprit s’attacher a-t-il ? Tu dépasses toute intelligence. Seul, tu es indicible, car tout ce qui se dit est sorti de toi. Tous les êtres, ceux qui parlent et ceux qui sont muets, te proclament.

Tous les êtres, ceux qui pensent et ceux qui n’ont point de pensée, te rendent hommage. Le désir universel, l’universel gémissement tend vers toi. Tout ce qui est te prie, et vers toi tout être qui pense ton univers fait monter un hymne de silence. Tout ce qui demeure demeure par toi; De tous les êtres tu es la fin; tu es tout être, et tu n’en es aucun. Tu n’es pas un seul être, tu n’es pas leur ensemble. Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je, et toi le seul qu’on ne peut nommer? Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées qui couvrent le ciel même ? Prends pitié, Ô toi, l’au-delà de tout, n’est-ce pas tout ce qu’on peut chanter de toi ?

Bonne fête de la Sainte Trinité!

Paul Arsenault, o.m.i.