Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 5 mai 2024. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.

La source de la compassion

Du 6 au 12 mai, c’est la semaine de la santé mentale, promue par l’Association canadienne pour la santé mentale. Cet événement national propose, cette année, de cultiver la compassion, en soulignant notamment combien cette attitude a un effet apaisant et fait partie de notre condition humaine.

Depuis la pandémie, beaucoup de gens, et peut-être nous-mêmes, sommes devenus plus sensibles ou émotifs. Cette épreuve nous a tous affectés et nous continuons d’en ressentir des séquelles. En étant compatissants les uns envers les autres, surtout envers ceux qui ont besoin de notre soutien, nous apprenons à nous comprendre, à être proches les uns des autres, à être plus humains et solidaires.

À l’intérieur de nous, nous avons des capacités humaines qui nous rendent capables de compassion. Mais Dieu nous invite à compter aussi sur lui pour arriver à être compatissants. En Jésus, il s’adresse à nous de manière à saisir que « Dieu est amour » (1 Jn 4,8). Jésus nous dit qu’il fait l’expérience d’être aimé par le Père, qu’il nous aime de ce même amour, et il nous appelle alors à demeurer dans son amour. Cet amour de Dieu nous habite et nous pouvons y puiser. Comment faire cela? En étant à l’écoute de la Parole de Jésus. En suivant les exemples de son cœur compatissant. En lui parlant de ce que nous vivons. Nous pouvons aussi compter sur l’Esprit Saint : comme nous l’annonce une des paroles de ce dimanche, cet Esprit peut en effet agir dans nos cœurs de manière inattendue…

Alors que le temps pascal nous fait découvrir divers visages du Ressuscité, nous découvrons en Jésus une présence bienveillante qui nous aide à être compatissants. Que Dieu, en Jésus, avec l’aide de l’Esprit, nous rende capables de manières étonnantes d’être compatissants, que ce soit en pardonnant ce qui est difficile à pardonner, en vivant dans la gratuité, en aimant de façon inconditionnelle.

 

Rémi Lepage, o.m.i.