Les noces de Cana

Janvier est le mois des commencements. La liturgie nous accompagne plus que jamais après les fêtes. Nous sommes au commencement de l’Évangile de Jean. Il y a eu dimanche dernier le baptême de Jésus et cette semaine, nous sommes invités à une noce où Jésus est accompagné de sa mère et de ses disciples. Une vraie noce avec la famille et les amis pour célébrer l’amour d’un couple qui commence un nouveau chapitre dans leur histoire.

Dans l’Évangile de Jean, tous les récits, toutes les paroles et gestes de Jésus ont un double sens. Il y a le niveau concret, factuel, sensible: nous sommes, par exemple, ici vraiment à une noce. Un signe réel: le vin coule, la joie abonde et les invités consomment généreusement. Or, à un niveau second, symbolique, le véritable Époux, c’est Jésus qui célèbre la nouvelle alliance entre Dieu et son peuple.

Jean-Baptiste confirmera cette interprétation plus tard: « Qui a l’Épouse est l’Époux, mais l’ami de l’Époux qui entend la voix de l’Époux est ravi de joie à la voix de l’Époux: telle est ma joie et elle est complète. Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue ». La suite de l’Évangile confirmera ce mouvement.

Revenons au Noce. Marie, la mère de Jésus est présente et très active: elle observe et constate qu’ils n’ont plus de vin. Elle intervient. Elle persiste et convertit Jésus à agir. « Faites tout ce qu’il vous dira.» Là où Marie est présente, elle participe activement à la mission.

Le moins que l’on puisse dire au niveau symbolique: c’est que, dans la nouvelle alliance entre Dieu et son peuple, Marie a un rôle très actif. Elle collabore activement avec le Christ pour que le vin de la nouvelle alliance coule en abondance. Et si ce vin symbolisait l’Esprit et la vie nouvelle dont nous faisons l’expérience en ce début d’année. Oui, l’heure est venue:  la vie nouvelle, celle de l’Esprit commence ici et maintenant. Marie est au milieu de nous pour mieux y goûter et la partager.

Père Luc Tardif, o.m.i.