Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 22 octobre 2023. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.

29e Dimanche du temps ordinaire

« Rendez à Dieu ce qui est à Dieu »

Dans notre pays, nous avons vécu dans une société dominée par l’Église et les valeurs chrétiennes. Depuis quelques décennies, nous sommes sous le régime de la séparation de l’Église et l’État. La religion n’a plus sa place dans l’espace public et on doit la vivre à l’église et au foyer. Les églises et les croix sont encore là, relevant de plus en plus du patrimoine.  Pour nous, les catholiques, quels sont nos droits et nos devoirs dans la société qui se veut séculière et envers Dieu en qui nous mettons toute notre confiance?

La question se posait déjà au temps de Jésus. Ses adversaires lui tendent un piège : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur? »  S’il répond « oui », Jésus perd toute sa popularité auprès du peuple qui attend un messie chassant l’envahisseur païen; s’il répond « non », il est dénoncé comme un dangereux agitateur contre Rome. Au lieu de répondre à la question, Jésus demande à ses adversaires de lui montrer une pièce de la monnaie de l’impôt. Constatant que l’effigie et l’inscription sont de César, il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Nous sommes des citoyens qui reçoivent des services de l’État. Payer des impôts est donc pour nous un devoir de justice et de partage. Comme catholiques, nous ne pouvons plus imposer nos croyances et forcer l’État à tenir compte et à promouvoir nos lois et obligations. Cela devient délicat quand il s’agir de l’avortement, de l’aide médicale à mourir, de l’autorisation de la vente de la marijuana. Même si ces activités sont « légales », cela ne veut pas dire que nous, les catholiques, allons demander l’aide médicale à mourir et fumer de la mari. Nous n’avons pas à condamner les personnes qui ont recourt à ces lois, mais nous sommes tenus de tout faire pour que la société et les communautés chrétiennes leur offrent l’aide et les services appropriés à leurs besoins. En plus d’être des citoyens de l’État, nous sommes des citoyens du royaume de Dieu. Accordons-lui la première place et respectons son image en chacun et chacune de nous.

                                                                                              Normand Provencher, o.m.i.