La Vie au Sanctuaire – Dimanche 9 mars
La Vie au Sanctuaire -Semaine du 7 au 13 mars 2025
La Vie au Sanctuaire – Dimanche 9 mars
Le carême est maintenant commencé. Nombreux sont ceux qui ont reçu les Cendres en signe de pénitence et de conversion, en solidarité avec tout ce qui meurt, brûle et disparaît dans notre monde. Après le mercredi des Cendres, la tradition liturgique veut que le premier dimanche nous nous retrouvions en compagnie de Jésus au désert.
Nous n’avons sans doute jamais vu, expérimenté ou vécu dans le désert. Pourtant, nous avons tous traversé des déserts dans nos vies, que ce soit sur le plan affectif ou professionnel, physique ou relationnel. Nous avons tous expérimenté le désert durant la Covid. Le désert nous dépouille, nous fragilise et nous enlève toutes nos protections, nos masques et nos sécurités. Il nous questionne sur notre identité: sommes-nous vraiment ce que nous croyons ou revendiquons ?
Dans les déserts que nous nous offrons – puisque parfois on se donne des espaces de désert pour se ressourcer – ou que nous subissons, nous sommes toujours confrontés à des choix, tiraillé entre des tentations et des inspirations. Les tentations sont de l’ordre du de l’avoir, du pouvoir ou de la gloire. Les inspirations, quant à elles, seront à la suite de Jésus, les pensées qui nous poussent au dialogue, à la conversation et à la mission. Les inspirations nous confirment dans notre identité de fils et filles de Dieu. Nous résistons au doute qui paralyse et prenons des décisions qui consolident notre mission, celles d’être des signes de communion et agents de solidarité.
Durant le Carême, trois pratiques sont recommandées pour réveiller notre espérance et notre solidarité avec tous ceux et celles qui vivent des déserts de toutes sortes: la prière, le jeûne et le partage. La prière nous habilite à mieux faire la différence entre inspirations et tentations. Le jeûne nous libère de nos excès pour devenir plus généreux et l’aumône nous ouvre aux besoins des autres.
Que l’Esprit nous donne de résister aux tentations de fuite devant la misère du monde et nous inspire d’y communier avec plus de profondeur comme membres d’un même Corps, celui du Christ.
Luc Tardif, o.m.i, recteur