Voici, la chronique du  2 au 8 décembre 2022 du feuillet de La vie au Sanctuaire.
Vous pouvez trouver la totalité du feuillet de La vie au Sanctuaire
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Maître ou témoin?

Le pape Paul VI a écrit: Le monde contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins. A plus forte raison quand il s’agit d’un disciple de Jésus: il aura subi l’épreuve du temps, traversé les obstacles, marché à contre-courant des idées du monde. Jean le Baptiste est l’un de ces témoins privilégiés de la foi chrétienne: Il y eut un homme envoyé de Dieu; son nom était Jean. Il vint en témoin pour rendre témoignage à la lumière. Il ne se prenait pas pour un autre.

Un vrai témoin reconnaît qu’il n’est pas le nombril du monde, qu’il n’a pas nécessairement de révélation particulière de Dieu ni de communication directe avec le Ciel. Il vit de la foi et sa seule certitude, c’est sa foi appuyée sur la Parole de Dieu. Jean le Baptiste ne se prenait pas pour un autre: Après moi vient un homme qui m’a devancé, parce que, avant moi, il était. Moi-même, je ne le connaissais pas. Le témoin authentique ne saurait se complaire d’une soi-disant connaissance du Christ car qui peut se vanter de connaître le Christ? Qui peut prétendre percer ou épuiser le mystère de la personne du Christ? Déjà, entre humains, c’est un long et difficile apprentissage.

Sa connaissance de Jésus ne s’appuyait pas sur des rumeurs ni sur des théories savantes, mais en vrai témoin, il fut inspiré en déclarant: J’ai vu l’Esprit, telle une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. Et moi, j’ai vu et j’atteste qu’il est, lui, le Fils de Dieu. On sent bien que Jean le Baptiste se trouvait en présence de Quelqu’un qui était plus que son cousin, qui dépassait les liens de la parenté: Un homme ne peut rien s’attribuer au-delà de ce qui lui est attribué du ciel.

Vous-mêmes vous m’êtes témoins que j’ai dit: « Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé devant lui ».

Paul Arsenault, o.m.i.