Voici, un article de la chronique « Cap sur les jeunes » de la Revue Notre-Dame-du-Cap publié dans le numéro d’octobre 2021 écrit par Jonathan Baker.

Marcher avec Notre-Dame

Lorsque je suis arrivé au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap l’après-midi du 19 juin 2021, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. J’étais séminariste pour l’Archidiocèse de Montréal, étudiant au Grand Séminaire de Montréal. Le recteur du séminaire s’était arrangé pour que je fasse un stage au Sanctuaire pendant l’été. Tout ce que je savais, c’est que j’allais travailler à l’accueil. Travailler à l’accueil peut signifier beaucoup de choses. Il s’avère que pour moi, cela signifiait faire une longue marche. Littéralement. Le père Rémi Lepage, o.m.i., un membre de la haute direction du Sanctuaire, m’a expliqué qu’ils avaient besoin d’une présence accueillante sur le terrain. Il voulait donc que je passe mon temps à me promener sur les terrains du sanctuaire, à accueillir les pèlerins, à répondre à leurs questions, à les écouter quand ils voulaient parler. Bien que je puisse avoir d’autres tâches de temps en temps, cela devait être ma tâche principale. J’aimerais vous faire part de ce qui s’est passé.

QUELQU’UN SE SOUCIE
Je parle avec beaucoup de gens dans une journée. Avec certains, il suffit de sourire et de dire « bonjour ». D’autres ont des questions très pratiques, comme l’emplacement des toilettes ou l’horaire des messes. Parfois cependant, la conversation prend une autre direction. Il y a des visiteurs qui souffrent. D’autres ont des questions sur la foi catholique. Certains sont à la recherche de Dieu. Ils me confient ces choses. Ils ouvrent leur cœur et partagent leurs joies, leurs aspirations et leurs peines.

Pendant une marche un après-midi, un homme s’est approché de moi, visiblement en détresse. Les larmes aux yeux, il m’a dit qu’il était aux prises avec un grave problème de drogue*, et qu’il avait besoin de voir un prêtre. Je lui ai dit d’aller à la réception pour voir le prêtre de service et l’ai encouragé à confier son problème à Notre-Dame. Puis il est parti. Bien sûr, je ne pouvais pas résoudre tous ses problèmes en une conversation de cinq minutes, mais j’étais là pour l’écouter. Et je pense qu’il a senti, au moins à cet instant, qu’il n’était pas seul, que quelqu’un se souciait de lui.

TRAVAILLER POUR ELLE
Ce sanctuaire est celui de Notre-Dame. Travailler à l’accueil signifie travailler pour elle. Par son intercession, nous apportons l’amour de Dieu à ceux qui nous rendent visite. C’est un privilège et une joie d’être son instrument de réconfort et de paix. Y a-t-il une meilleure façon de passer l’été?

* Certains détails ont été modifiés pour protéger la vie privée des personnes concernées.