Chronique dans le feuillet La vie au Sanctuaire de la semaine du 6 août au 12 août.

Le 19ième dimanche du temps ordinaire

Pain de chez nous, pain du ciel

Manger, c’est nécessaire pour tout le monde. Riches ou pauvres, savants ou travailleurs manuels, tous ont besoin de refaire leurs forces en mangeant. Dans cet acte quotidien, nous découvrons la fragilité de notre existence et notre dépendance à l’égard de la nourriture, fruit de la terre et du travail des hommes et des femmes. Pour continuer à aimer, à penser et à être toujours plus humains, nous avons aussi besoin de nous nourrir. Mais aucun aliment n’arrive à combler ce creux qui renaît sans cesse en nous.

Après avoir donné du pain en abondance à une grande foule affamée, Jésus ose dire qu’il est, lui, le pain descendu du ciel et que celui qui le mange vivra pour toujours. Ses auditeurs ne peuvent accepter ce message si étonnant. Et on les comprend…  Jésus est bien le fils de Joseph, le charpentier du village, et ils connaissent sa mère Marie et sa famille. Il est un des leurs, pas plus!

Il y a un autre regard sur Jésus. C’est celui de la foi, la lumière que Dieu le Père met en nous et qui nous dévoile dans le fils de Joseph  son Fils bien-aimé. Avec la foi, nous voyons au-delà du visible. Jésus a partagé avec nous le pain de la terre, pour éveiller en nous la faim de Dieu et la combler car il est, dans toute sa personne, le pain descendu du ciel. Ce pain est plus nécessaire que jamais en ce temps de pandémie pour apprendre à vivre autrement.

Normand Provencher, o.m.i.