Partager l’essentiel
Chronique pour La vie au Sanctuaire, du vendredi le 5 novembre au jeudi le 11 novembre.
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Dans notre vie, nous pouvons être submergés de diverses manières. Par des biens matériels à gérer. Par des tâches à accomplir. Par une multitude d’informations qui proviennent de plusieurs médias. Au point où il nous arrive d’oublier l’essentiel.
Parfois, la vie se charge de nous ramener à l’essentiel de manière brutale : la maladie, la perte d’un emploi, un foyer brisé, le décès d’un être cher. De telles épreuves, et d’autres encore, ont de quoi nous ramener à ce qui importe vraiment.
L’essentiel, certaines personnes semblent l’avoir appris particulièrement bien. Peut-être dans des choix libres, peut-être un peu malgré elles, mais elles y ont été initiées. Elles savent nous édifier par leur simplicité, leur charité, leur sagesse.
Un jour, Jésus a remarqué une de ces personnes. C’était une pauvre veuve qui, dans le Trésor du Temple, n’avait que deux petites pièces de monnaie à déposer. Elle faisait contraste avec les riches qui déposaient de grosses sommes, ou encore les scribes qui misent sur les apparences et recherchent les honneurs. Cette femme aurait pu garder ces deux piécettes pour elle, car elle en avait besoin pour vivre. Mais son cœur, qui savait reconnaître l’essentiel, lui a dit, à ce moment-là, que c’était une bonne chose de donner. Et Jésus de s’émerveiller de ce que cette femme, au fond, avait donné bien plus que tous les autres, qui avaient déposé de leur superflu. Il a vu qu’elle vivait de l’amour de Dieu, un amour dont Jésus lui-même est habité et qu’il nous partage.
Et nous, dans notre vie, quel est cet « essentiel » qu’il ferait bon reconnaître et partager? Du temps à donner à une personne seule? Un talent qui, mis au service des autres, pourrait faire beaucoup de bien? Un « Je t’aime » à exprimer ou un pardon à demander? Une oreille d’écoute ou le partage d’une intuition qui pourrait faire une différence dans une relation ou un projet? Ou encore des biens matériels qui, pour d’autres, seraient essentiels?
Rémi Lepage, o.m.i.