Voici, la chronique du  30 décembre au 5 janvier 2023 du feuillet de La vie au Sanctuaire.

Passe le temps…

Le Jour de l’an nous situe dans le temps. Une réalité bien terrestre, une réalité qui disparaîtra dans l’au-delà. Le temps qui passe, le temps si précieux, le temps qui nous échappe et ne reviendra plus. Nous ne reverrons plus jamais l’année 2022.

Voilà pourquoi il est si important de vivre le temps qui est le nôtre et de le vivre ni dans le passé ni dans l’avenir. Le vivre selon la fameuse maxime latine Carpe diem: Vis, saisis le jour présent. Le temps n’est pas un cycle infernal qui tournerait sur lui-même sans jamais s’arrêter ni déboucher sur rien. Un jour, le temps ne sera plus afin de faire place à l’éternité.

Dans le contexte d’une époque troublée où l’on attendait prochainement le retour glorieux du Christ, saint Paul écrivait: Le temps est limité. Désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas… car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer.     

L’Apôtre ne nous invite pas à nous méfier d’un monde qui serait méchant ni à vivre dans l’indifférence et le mépris en nous gardant les mains libres et le cœur propre par peur d’être contaminés au contact du monde! Il nous invite plutôt à faire un bon usage du temps et des biens de ce monde; mettre du relatif dans toutes les valeurs terrestres au lieu d’en faire des absolus. Nous appartenons tous à deux mondes : celui de la terre et celui du ciel et nous sommes souvent tiraillés entre les deux.

Puissions-nous ne pas nous accrocher à ce qui passe. Non pas parce que ce qui passe n’est pas bon mais parce que ce qui passe est temporaire. Nous donnons trop d’importance à ce qui passe et pas assez à ce qui demeure, les bienfaits de Dieu : Qu’Il te bénisse et te garde! Qu’Il fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix.

 Paul Arsenault, o.m.i.