Pour notre liberté – Dimanche 3 mars – La Vie au Sanctuaire
Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 3 mars 2024. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.
Pour notre liberté
Ce dimanche, le Seigneur nous dit des paroles qui libèrent. Ce n’est pas la première impression que donnent ces paroles. Pourtant, elles sont vraiment libératrices.
Dieu nous parle d’abord des commandements : « Honore ton père et ta mère »; « Tu ne commettras pas de meurtre »; « Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain »; etc. S’adressant ainsi à nous, Dieu semble plus moralisateur que libérateur. Mais notre regard change si nous remarquons les propos qui introduisent les commandements : « C’est moi le Seigneur, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude » (Ex 20,2). En effet, le peuple à qui Dieu s’adresse est un peuple qu’il a libéré. Et les dix paroles – ou commandements – que Dieu donne ont pour visée de maintenir et développer cette liberté. Pour nous aussi, les commandements favorisent la liberté, non pas celle qui consiste à faire tout ce que nous voulons, mais la liberté au sens de percevoir ce qui est bon pour nous et d’être capables de le choisir.
Une autre parole par laquelle le Seigneur nous libère est celle où Jésus chasse les vendeurs du Temple. Dans ce geste étonnant, Jésus nous dit que désormais, pour être en relation avec Dieu, c’est à lui, Jésus, que nous devons être associés. En Jésus, nous découvrons que notre union à Dieu n’est pas faite d’abord de nos bons coups et nos mérites, même s’ils ont une place, mais avant tout par un accueil de l’amour gratuit de Dieu, de même que par notre réponse à Dieu faite d’amour gratuit.
Ce Temple d’où Jésus chasse les vendeurs représente à la fois nos personnes, notre Église, notre monde. En chacun de ces espaces, Jésus veut nous dégager de nos attachements à la terre, afin que nous soyons libres de vivre pour lui. Cette purification est motivée par l’amour : « L’amour que j’ai pour ta maison, ô Dieu, me consumera comme un feu » (Jn 2,17). Que notre route du Carême fasse de nous des personnes passionnées par la vraie liberté.
Rémi Lepage, o.m.i.