Voici, la chronique qui se retrouve dans « La vie au Sanctuaire », du 17 au 23 avril.

Qui cherches-tu?

Nous passons notre vie à la recherche de Dieu. Ce n’est pas parce que nous sommes disciples de Jésus depuis longtemps que nous cessons d’être à sa recherche. Quand nous croyons l’avoir trouvé, il nous échappe… Telle fut l’expérience des disciples d’Emmaüs : ils le  reconnurent à la fraction du pain, puis il leur devint invisible. Un croyant de l’Ancien Testament  priait ainsi   : Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre aride altérée, sans eau.

Jésus disait : Cherchez et vous trouverez, rejoignant ainsi le prophète Jérémie qui disait de la part du Seigneur : Quand vous me chercherez de tout votre coeur, vous me trouverez. D’ailleurs, la première parole de Jésus à ses disciples dans l’évangile de Jean, c’est : Que cherchez-vous?  Et la finale du même évangile rapporte la première parole de Jésus ressuscité à Marie de Magdala : Qui cherches-tu ?  

Dès que nous cessons de le chercher de tout notre cœur, notre communion avec lui risque de s’étioler, de s’affaiblir. Dieu veut que notre relation avec lui reste vivante, dynamique. C’est ainsi qu’il augmente notre désir de le chercher. Il agrandit la capacité de notre cœur, nous rendant capables de recevoir encore et encore. Il dilate notre espace intérieur pour creuser notre soif de lui. Mais hélas, dans la grisaille de nos doutes et de notre incroyance, il nous arrive de vivre la même expérience que les premiers disciples, lors de leur excursion de pêche matinale sur le lac de Galilée : il est là, sur le rivage de nos vies et nous le cherchons au grand large. Il est là, au matin, au midi ou au soir de nos vies et nous ne le reconnaissons pas. Loin de nous en faire un reproche, le Ressuscité du matin de Pâques, avec la même tendresse, nous redit : C’est bien moi…

Paul Arsenault, o.m.i.