Voici la chronique de La Vie au Sanctuaire de la semaine du 20 au 26 mai 2022.

6e dimanche de Pâques

Sa demeure, c’est nous qui l’aimons

Quand nous aimons une personne, ne nous arrive-t-il pas de faire l’expérience de sa présence même si elle est absente? Nous nous surprenons à lui parler comme si elle était là, près de nous. Elle continue d’habiter nos pensées, nos rêves, nos projets. Des conversations, des gestes, des attitudes qui ne nous avaient pas frappés sur le coup, prennent alors un sens nouveau. Présence de l’absent! Présence si réelle qu’elle crée une communion encore plus intime que la présence physique.

Lors de son dernier repas, Jésus prépare ses disciples à son départ prochain. Il les console en leur promettant qu’il leur sera toujours présent : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure ». Dieu établit donc son chez-soi dans les cœurs qui aiment. Une demeure est l’endroit où l’on choisit de s’installer parce qu’il fait bon y vivre. Or, Jésus apprend à ses disciples que Dieu son Père et lui viennent demeurer dans les cœurs. Pour rencontrer Dieu, il n’est pas requis d’aller au loin ou d’entreprendre des démarches compliquée; nous n’avons qu’à aimer et à être fidèles à la parole de Jésus.

Sa présence dans le monde et dans l’Église, Dieu l’a confiée à notre amour et à notre fidélité. C’est notre mission que nous ne pouvons pas accomplir sans l’Esprit Saint pour que nous gardions vivant le souvenir de l’enseignement de Jésus et que nous agissions en conséquence. Par l’Esprit, Jésus vit dans nos communautés et en chacun de nos cœurs. Sa présence est invisible, et pourtant bien réelle, comme le vent que l’on ne voit pas, mais qui dissémine les semences qui renouvellent la vie.

Normand Provencher, o.m.i.