Voici, le texte pour accompagner votre réflexion pour la messe dominicale du 22 septembre 2024. Pour lire les textes se trouvant dans la messe du dimanche, cliquez ici.

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous »

Ce 25e dimanche, Jésus, comme dans le passage de dimanche dernier, parle de sa passion dans l’indifférence la plus totale des apôtres qui se disputent pour savoir qui est le plus grand d’entre eux, montrant là aussi leur pauvreté de foi et leur humanitude. Chercher le succès, s’imposer aux autres sont des manifestations d’une profonde incompréhension du message chrétien.

En revanche, le projet de Jésus conduit plutôt sur le chemin du service : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous ». Dans la vie chrétienne, la logique de la « préséance » est complètement inversée : le premier est celui qui se fait le serviteur de tous, comme Jésus, dont la primauté a été placée par son obéissance et son immolation sur la croix. La vraie dignité est dans la possibilité offerte à l’homme d’imiter l’humilité du Verbe incarné.

Les paroles de Jésus visent nos instincts égoïstes. Elles renversent les critères de notre comportement humain. L’Évangile met en lumière la nature du conflit qui l’a conduit à la croix, à savoir la logique du service des personnes les plus faibles et sans défense. Jésus nous invite à devenir des enfants et à les accueillir en son nom, car celui qui accueille la simplicité, la tendresse, la bonté, la spontanéité, accueille Dieu lui-même, qui se manifeste de cette manière. Les petits, les derniers n’ont pas de voix, pas de pouvoir, les accueillir signifie accueillir Jésus lui-même.

Ce dernier nous dit aussi qu’il n’est pas interdit de vouloir être le premier, au contraire c’est possible, il l’encourage, mais c’est la manière d’y parvenir qui est différente de ce que nous pensons : ce n’est pas s’opposer aux autres, mais se mettre à leur service, selon la logique du don et non du pouvoir. Comme Marie de Nazareth, modèle par excellence de serviabilité, qui a offert à la divinité la porte d’entrée dans notre humanité. Et, à la manière de Sr. Teresa de Calcutta qui s’est mise au service des plus démunis avec amour, bonté et avec respect, de manière noble et tangible auprès des lépreux, des mourants du monde entier et de l’Inde en particulier.

Nous sommes invités à travailler à la réalisation de ce rêve d’amour, de fraternité et de paix. Que Notre-Dame-du-Cap nous aide à être comme elle, généreux au service du Seigneur et de notre humanité commune.

Bon dimanche.

Wedner Bérard, o.m.i.