Chronique pour La vie au Sanctuaire de la semaine du 19 au 25 novembre 2021.

Un Roi doux et humble de cœur

Le message de Jésus, Christ Roi de l’univers, proclame que notre monde se confondra avec le royaume lorsque les pauvres, les doux, les persécutés, les affligés y seront à l’aise.  C’est pour ce monde-là que Jésus est roi: roi d’un monde nouveau, le monde des béatitudes.  Aucun système politique, aucune structure sociale ne saurait faire advenir ce monde nouveau à moins de se ranger du côté des Béatitudes et d’appliquer ce message d’amour.

Autrement, rien ne changera: les mêmes drames et les mêmes conflits renaîtront toujours. Nous nous rendons compte que l’abondance ne règle pas tous les problèmes sociaux, que la technologie et la consommation ne fabriquent pas nécessairement des citoyens qui s’impliquent afin que règnent les valeurs évangéliques de ce monde nouveau.

Le règne du Christ est un règne de douceur et d’humilité.  Après la multiplication des pains, la foule enthousiaste voulait le faire roi:  Mais Jésus savait qu’ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi; alors, de nouveau, il se retira, tout seul, dans la montagne.

Le Christ est toi mais pas avec un pouvoir magique, pas avec la gloriole ni la poudre aux yeux!  Apprenez de moi, disait-il, que je suis doux et humble de cœur.  Il n’est pas le roi Messie qui va mettre l’occupant romain dehors ou qui va mettre fin à nos crises économiques ou à nos attaques terroristes.

Jésus décevra ses concitoyens qui attendaient de lui autre chose.  Il éveillera des attentes et provoquera des frustrations, car au lieu de la folie des vengeances et de la provocation des armes, il offrira la douceur et l’humilité:  Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.  Ce style de leadership propre au Christ Roi provoque encore de nos jours des déceptions chez des chrétiens qui se méprennent sur le pouvoir royal du Christ.

Puissions-nous devenir des héritiers d’un tel royaume!

Paul Arsenault, o.m.i.